Archive: 7 décembre 2023

diaporama communication orale basocellulaires

Incidence des basocellulaires aux Journées dermatologiques de Paris 2023

Au cours d’une communication orale aux Journées dermatologiques de Paris (congrès réunissant 7000 participants), le Dr Karima Hammas a présenté les résultats d’une étude s’intéressant à l’incidence des carcinomes basocellulaires en France entre 1980 et 2019. Cette étude a été financée par la Ligue contre le cancer du Haut-Rhin.

L’incidence des carcinomes basocellulaires en augmentation

Le carcinome basocellulaire est la tumeur maligne la plus fréquente chez les personnes à la peau claire. Il s’agit d’un type de cancer de la peau qui se développe généralement à la suite d’une exposition prolongée au soleil. En règle générale, le carcinome basocellulaire se développe lentement et ne métastase que très rarement. Toutefois, s’il n’est pas traité, il peut endommager les tissus et structures avoisinants.

A partir de données des registres des cancers du Doubs et le Haut-Rhin, nous avons cherché à déterminer la fréquence de survenue des carcinomes basocellulaires ainsi que les évolutions dans les taux d’incidence au fil du temps. Ces deux départements sont les seuls en France à avoir enregistrés ces cancers de manière exhaustive pendant une longue période.

Nous avons observé que les carcinomes basocellulaires étaient diagnostiqués à un âge moyen de 68 ans et qu’ils étaient principalement localisés au niveau de la tête et du cou. Ces dernières années, nous avons estimé qu’environ 180 nouveaux cas étaient diagnostiqués chaque année pour 100 000 habitants. Dans les deux départements, les taux d’incidence du carcinome basocellulaire a augmenté de manière significative au fil du temps, avec un ralentissement autour de l’année 2000.

Au total, l’incidence du carcinome basocellulaire a augmenté depuis 1980 et continue d’augmenter, en particulier chez les hommes et dans les groupes d’âge plus élevés. Le ralentissement observé depuis 2000 résulte possiblement des efforts de prévention. Notre étude a produit les premières estimations françaises à partir de données en population. Elle souligne l’importance de promouvoir des stratégies de prévention efficaces pour limiter à l’avenir l’augmentation de l’incidence de ces cancers.